Cancan Celia championne du monde juniors

Vice-championne du monde l’année dernière pour sa première année junior, Celia Cancan, du Judo 83 Toulon, avait l’étiquette de favorite. Battue sèchement en finale il y a un an par la Coréenne Hyeonji Lee, même âge qu’elle, déjà médaillée de bronze mondiale senior 2025 et championne d’Asie 2024 mais absente à Lima, Cancan avait à première vue une voie royale pour s’offrir un titre mondial juniors après deux titres continentaux consécutifs. Une voie qu’elle sut suivre à sa manière, aussi habituelle qu’elle reste toujours aussi surprenante : expéditive ! Une seule minute lui est nécessaire pour renvoyer à ses études l’Ouzbek Umida Nigmatova, une combattante aussi précoce que talentueuse – un peu comme elle -, championne du monde cadette fin août à Sofia.
Un ko-soto-gake à gauche très malin dès l’entame, puis un uchi-mata alors que son adversaire était à genou et voilà la Varoise sacrée, ô combien logiquement.
Une judoka désormais double médaillée mondiale cadette, double médaillée mondiale junior, victorieuse d’un Grand Prix – en Autriche début mars -. Un palmarès aussi étoffé que son judo : grande droitière, la Varoise montre une remarquable capacité à savoir quoi faire, quand le faire et à ne pas douter sur un tapis. Des qualités mentales couplées à d’autres qualités : un engagement décidé – coller son adversaire ne lui fait jamais peur – et des ashi-waza (o-uchi-gari, o-soto-gari ou makikomi, ko-soto-gake) très efficaces, qui en font une équation difficile à résoudre pour ses adversaires. Cancan dont la trajectoire de performance actuelle, exceptionnelle, est telle qu’elle peut – qu’elle doit ? – avoir Los Angeles 2028 en ligne de mire.